Réponse d'urgence Grèce

Connectivité dans le camp de réfugiés de Lesbos

2020 - 2023
Publié le 25/09/2020 17:08  -  Modifié le 30/01/2024 12:57
TSF s’est rendue sur le terrain juste après les incendies afin d'installer la première connexion Internet au nouveau camp de Mavrovouni.

Contexte : Déplacement de populations 
Date de début : 17/09/2020
Date de fin : 13/11/2023
Zone d'intervention : Lesbos
Activité : Connectivité pour la population 

+25 000 dispositifs uniques connectés

+50 To transférés

Contexte

Entre le 8 et le 10 Septembre 2020, plusieurs incendies ont ravagé le Centre d’Accueil et d’Identification de Moria, sur l’île de Lesbos, en Grèce. Le camp a été complètement détruit et environ 12 000 demandeurs d'asile, après avoir dormi plusieurs jours dans la rue, ont été relogés au camp de Mavrovouni, construit en urgence au nord de la principale ville de l'île, Mytilène. Aujourd'hui, plus de 19 00 réfugiés et demandeurs d'asile résident à Lesbos, Samos et Chios.  En Juillet 2023, 2 300 réfugiés résident dans le camp de Mavrovouni. Bien que le nombre de personnes arrivant par les frontières maritimes et terrestres de la Grèce ait diminué au cours des dernières années, on constate une augmentation récente, avec 2 310 arrivées rien qu'au mois de janvier, dont 31 % à Lesbos. Ainsi, les besoins des demandeurs d'asile et des réfugiés restent urgents.

Map Lesvos FR.png

Connectivité pour les réfugiés

Quelques jours après les incendies, une équipe TSF a installé une connexion Wi-Fi gratuite couvrant ainsi l'entrée et la zone de quarantaine du camp. Quelques mois plus tard, en décembre 2020, la couverture a été étendue à une zone commune du camp.

TSF maintient le seul accès Wi-Fi pour les demandeurs d'asile du camp de Mavrovouni depuis les débuts de sa mission. Cet accès couvre notamment la zone d'arrivée du camp, permettant ainsi aux personnes qui viennent d'arriver d'utiliser la connectivité et de contacter leurs familles. En 2022, le camp de Mavrovouni est devenu principalement un camp de transit pour un peu plus d'un millier de demandeurs d'asile, enregistrant entre 70 et 100 nouveaux arrivants chaque semaine.

La connectivité est un besoin essentiel des réfugiés car c'est un moyen de se rassurer psychologiquement en parlant à leurs proches, de trouver des informations importantes sur leur situation et de suivre leurs processus de demande d'asile.

Dans une situation extrêmement incertaine, dans laquelle ils se sentent coincés sur l'île, sans vision claire de leur avenir, l'accès à Internet leur offre la possibilité d'effectuer des recherches sur toutes les opportunités possibles et de développer un projet pour un avenir meilleur sur la base des informations qu'ils peuvent trouver en ligne.

La connexion Internet installée par TSF offre un lien gratuit au monde extérieur, à des personnes qui non seulement vivent dans des conditions éprouvantes depuis plusieurs mois ou même plusieurs années, mais qui ont également subi le traumatisme de voir leurs vies déjà précaires ravagées par les incendies.

Collaboration avec des organisations locales

TSF travaille en étroite collaboration avec les autorités locales et d'autres organisations sur le terrain pour fournir une assistance adaptée aux réfugiés en exploitant le potentiel des technologies et des télécommunications.

Dans le cadre de ces collaborations, une de nos équipes a recruté 6 volontaires, réfugiés eux-mêmes, de l'organisation locale Stand By Me Lesvos, pour mener une évaluation de l'importance de la connexion Wi-Fi de TSF, afin de mieux évaluer les besoins des communautés qui vivent dans le camp.

Pour en savoir plus sur les avantages de la connectivité pour les réfugiés, lisez notre newsletter.

Témoignages

"Le Wi-Fi de TSF est très important pour moi car c'est ma seule option pour être connecté, je n'ai pas la 4G. C'est ma seule option pour connaître les actualités, pour rester connecté et je pense que c'est comme ça pour beaucoup de gens. C'est très utile." - Réfugié afghan de 17 ans.

"La connexion gratuite est essentielle pour nous tous. Elle nous permet d'être connectés mais aussi d'être distraits et de penser à d'autres choses." - Réfugié congolais de 31 ans.

 "Tout le monde ne peut pas payer la 4G et même si certains d'entre nous peuvent la payer, il est important d'avoir d'autres options. Donc votre connexion est très bonne pour nous. Merci." - Réfugié syrien de 45 ans.

Transition vers une solution locale

Après avoir fourni pendant trois ans un accès Wi-Fi gratuit aux réfugiés du camp de Mavrovouni, TSF a quitté la Grèce après s'être assuré qu'une connexion locale puisse prendre le relais.

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