Réponse d'urgence Indonésie

Séisme et tsunami dans l'océan Indien

2005
Publié le 06/01/2005 01:00  -  Modifié le 09/07/2019 16:42
Suite au tsunami dévastateur qui a balayé l’océan Indien, TSF a répondu simultanément aux besoins des populations sinistrées et des organismes de secours au Sri Lanka et en Indonésie. TSF est arrivée en Indonésie dans les 24 heures qui ont suivi l’appel à l’aide internationale faite par le gouvernement et a pleinement répondu au dysfonctionnement des réseaux de télécommunications dans la province d’Aceh. Les activités de TSF ont été indispensables pour la coordination des secours et les populations sinistrées.

Contexte : Tsunami
Date de début : 03/01/2005
Date de fin : 15/02/2005
Zones d’intervention : 6 départements dans la province d’Aceh sur l’île de Sumatra

  • Aceh Barat Daya
  • Aceh Barat
  • Aceh Jaya
  • Aceh Besar
  • Pidie
  • Nagan Raya

Activités :

  • Centres télécoms
  • Opérations de téléphonie humanitaire

163 ONG et institutions soutenues
3 406 familles bénéficiaires d’appels
2 centres de coordination déployés

Contexte

Le 26 décembre 2004, un séisme d’une magnitude de 8,9 sur l’échelle de Richter est enregistré dans l’océan Indien, à 250 km SSE de la ville de Banda Aceh sur île de Sumatra en Indonésie. L’intensité de la secousse a entraîné un raz de marée avec des vagues de plus de dix mètres balayant la côte Nord-Ouest de Sumatra, la côte sud et est du Sri Lanka, la côte Ouest de la  Thaïlande.

Ce puissant tsunami a été ressenti jusque sur le continent africain, touchant huit pays sur son passage: les Seychelles, la Somalie, les Maldives, l’Inde, Myanmar, le Sri Lanka, la Malaisie, la Thaïlande et l’Indonésie, causant approximativement un total de 276 000 morts, 14 000 blessés et  200 000 déplacés. Toutes les familles ont subi d’énormes pertes humaines et matérielles.

L’île indonésienne de Sumatra, et plus précisément la province d’Aceh au nord de l’île, est la zone la plus affectée avec plus de 101 199 morts, 2 748 blessés, 127 774 disparus et 417 124 déplacés. Plus des trois quart des décès ont été relevés dans la province d’Aceh. Six districts sur 21 ont subi une destruction totale ou partielle du réseau de télécommunications.

Déploiement

Télécoms Sans Frontières s’est déployée au Sri Lanka avec un vol du Ministère des Affaires Étrangères français dès le lendemain de la catastrophe. Le gouvernement indonésien a fait appel à l’aide internationale cinq jours plus tard, annonçant une situation d’urgence incommensurable.

Mobilisée en Thaïlande et au Sri Lanka, dès obtention des autorisations du gouvernement indonésien, sous financement du service de la Protection Civile et Opérations d'Aide Humanitaire Européennes (ECHO), une équipe a rejoint la région d’Aceh pour fournir des moyens de communications. La présence de services de télécommunications satellitaires pour les organismes de secours et pour la population sinistrée était une priorité.

Carte de l'impact du tsunami sur l'ile de Sumatra

Centres télécoms

TSF a installé des lignes téléphoniques et fax par satellite à disposition des autorités locales et des acteurs de l’urgence dans les centres de coordinations de 2 districts affectés.

Le 03 janvier, TSF a rejoint le Centre Humanitaire d’Information des Nations unies à Banda Aceh, jour même de l’installation des équipes du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations unies (OCHA) sur le site. TSF a immédiatement installé un centre de télécommunications locales et internationales, l’unique installation offrant Internet tous les jours de de 7h à 23h. Ce lieu était le point de coordination de toute l’aide humanitaire présente sur zone jusqu’au 24 janvier.

Le 08 janvier, TSF a ouvert un deuxième centre à Meulaboh, deuxième ville la plus touchée, au centre de coordination des ONG, installé d’abord dans une école puis transféré dans un bureau du camp de l’armée indonésienne (TNI). Jusqu’au 07 février, TSF a mené une action capitale dans l’organisation des secours à Meulaboh grâce à son centre télécoms. En effet dans la première semaine qui suit l’installation de TSF à Meulaboh, aucun moyen de communication autre que satellite n’était disponible. Hormis la coordination des secours, le centre télécoms de Meulaboh a également permis aux ONG de suivre leur plan sécurité qui prévoyait en général un ou deux appels par jour à leur base de Banda Aceh.  

TSF a arrêté ses activités sur la région d’Aceh le 15 février lorsque La phase d’urgence étant finie. Les organisations pouvaient désormais bénéficier des différents services télécoms propres ou privés.

Opérations de téléphonie humanitaire

TSF a concentré ses activités de téléphonie humanitaire sur les six districts les plus touchés et qui regroupaient un total de 289 493 réfugiés.

La population est en état de choc, de nombreux camps de déplacés se sont créés spontanément dans la province d’Aceh. Il était très difficile d’obtenir des informations fiables sur la localisation des déplacés, ces derniers changeant régulièrement de camps ou trouvant refuge dans de la famille ou chez des amis.

Des opérations de téléphonie mobiles ont été menées dans 47 camps pour faciliter le rapprochement familial et apporter un soutien psychologique vital dans ces situations d’urgence.

Quatre semaines après la catastrophe, le besoin en télécommunications avait diminué. Les personnes étaient déjà dans une phase de réhabilitation et beaucoup d’entre elles avaient déjà réussi à contacter proches ou familles. Il était difficile d’identifier tous les petits camps restants dispersés dans la ville, c’est pourquoi TSF a travaillé en collaboration avec le CICR/PMI qui offrait un service de messages et lettres.

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