TSF collabore avec l’OIM afin que les migrants en Amérique centrale connaissent leurs droits

Date de publication : 08/09/2021
L'équipe de TSF en visite au centre de Tijuana, Camino de Salvacion

« Je ne savais pas que nous, migrants, avions tous ces droits. C’est très utile », nous dit Ana Maria (le nom a été modifié pour protéger l’identité de la personne), une migrante hondurienne dans le centre de Puerta de Esperanza, Tijuana, en parlant du projet de diffusion d’information de TSF. Une phrase qui résume bien en quelques mots, l’importance de ce projet pour ces populations en quête d’un avenir meilleur.

Grâce à une collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a débuté en Mars 2021, TSF a inclus 10 nouveaux centres d’attention à sa mission au Mexique relative à la diffusion d’informations. « Nous sommes ravis de commencer cette collaboration avec l’OIM cette année. Elle démontre l’impact et l’efficacité de notre mission, commencée en 2017 avec seulement 5 centres d’accueil », déclare Armando Samayoa, Représentant TSF pour l'Amérique et les Caraïbes.

Adriana Hernández et Bivani Martinez, assistants de projet pour l’OIM au Mexique, confirment : « le système fournit des outils qui aident ces populations vulnérables et leur permettent de prendre des décisions importantes relatives à la prévention des fraudes, la sécurité, l’accès aux droits fondamentaux comme la santé dans les pays de transit. Cela leur ouvre aussi des opportunités d’accès aux services et aux soutiens fournis par différentes organisations au Mexique, permettant ainsi une migration informée et soutenable ».

En effet, de nombreux migrants arrivent au Mexique sans connaître leurs droits, ce qui constitue une source de vulnérabilité additionnelle au fait d’être dans un pays étranger, avec des ressources limitées ou inexistantes, et les met encore plus en danger. Les équipes TSF leur fournissent des informations dûment sélectionnées et fiables sur lesquelles baser des décisions importantes pour leur présent et leur avenir. « Je me sens plus en sécurité et plus autonome. Le contenu diffusé m’a aidé à être consciente que j’ai des droits en tant que migrante. J’ai, par exemple, pu prendre la décision de faire la demande d’asile et de chercher de l’aide, et maintenant je sais que je ne dois pas faire tout cela seule », poursuit Ana Maria.

L’information fournie est sélectionnée attentivement sur la base de la localisation de chaque centre et du profil de la population assistée. Le contenu couvre différents éléments utiles pour la sécurité et le futur de migrants. « Toutes les informations affichées sont utiles. La procédure pour porter plainte, l’information pour demander de l’aide et l’information locale. Cela a vraiment un impact positif. Ce système serait très utile au Honduras, de nombreuses personnes arrivent totalement effrayées », rajoute Ana Maria.

Du point de vue des centres d’accueil, Adriana Hernández et Bivani Martinez confirment à quel point certaines informations peuvent avoir un impact positif contre certaines menaces graves au respect des droits des migrants : « nous considérons les recommandations sur la prévention de la traite des êtres humains, ainsi que sur la santé et le bien-être d’une importance capitale. Ces sujets sont un défi constant pour les personnes en transit, leur fournir ces recommandations les aide à mieux affronter ces problèmes ».

En 2021, grâce à différentes collaborations, dont celle avec l’OIM, mais aussi avec d’autres organisations internationales comme Help.NGO, la mission couvrira 41 centres d’accueil, y compris des projets pilote hors de Mexique, au Guatemala, au Honduras et en Colombie. TSF continue à travailler en étroite collaboration avec les organisations de la région afin de s’assurer que l’information est toujours adaptée aux besoins de ces populations migrantes et qu’elle les aide à restaurer leur capacité de choix.

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